Ich nicht deutsch

Un spectacle de mentalisme en allemand, avec tout ce que ça implique de risque, de perte de repères, de tensions – et donc de jeu.

Version française

Un spectacle de mentalisme en allemand, avec tout ce que ça implique de risque, de perte de repères, de tensions – et donc de jeu.

Je travaille sur la friction : entre les langues, entre les cultures, entre ce qu’on veut dire et ce qui est compris. Le mentalisme repose sur la communication verbale et non verbale. Ici, je sabote volontairement la première, pour explorer ce que devient la seconde quand les mots échappent.

Je me mets en danger. Pas physiquement. Socialement, linguistiquement. Et j’invite le public à faire un pas dans cette zone d’incertitude. On joue avec l’inconfort, l’imprévu, les malentendus. On en fait du théâtre.

Pas de texte à apprendre, pas de spectacle à répéter. Je prépare le cadre, pas le contenu. Tout repose sur l’interaction. Les scènes ouvertes en Suisse alémanique sont le terrain d’exploration.

J’ai des bases en allemand. À 23 ans, je suis parti deux semaines à Berlin. J’y suis resté deux ans. C’est pas académique, mais c’est vivant. Et c’est assez pour me perdre. Et peut-être me retrouver.

Deutsche Version

Ein Mentalismus-Solo auf Deutsch – mit allem, was das an Reibung, Kontrollverlust, Missverständnissen und Spiel mit sich bringt.

Ich arbeite mit Spannung: zwischen Sprachen, zwischen Kulturen, zwischen dem, was gesagt wird, und dem, was verstanden wird. Mentalismus basiert auf Sprache – verbal und nonverbal. Hier sabotiere ich bewusst das Verbale, um zu sehen, was vom Rest bleibt.

Ich bringe mich in Gefahr. Nicht körperlich, sondern sozial, sprachlich. Und ich lade das Publikum ein, mitzukommen. Wir spielen mit Unbehagen, Unsicherheit, Irrtum. Daraus entsteht Theater.

Kein auswendig gelernter Text, keine fixierte Show. Ich bereite den Rahmen vor – nicht den Inhalt. Alles entsteht in der Interaktion. Tryouts und offene Bühnen in der Deutschschweiz sind mein Experimentierfeld.

Ich habe Grundkenntnisse in Deutsch. Mit 23 wollte ich zwei Wochen nach Berlin – ich blieb zwei Jahre. Mein Deutsch ist nicht perfekt, aber lebendig. Genug, um mich zu verlieren. Und vielleicht auch, um mich wiederzufinden.